La colère des apiculteurs monte d’un cran
Les apiculteurs s’indignent une fois de plus et font part de leurs revendications, jusqu’ici sans réponse.
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Depuis novembre 2023, les apiculteurs peinent à faire entendre leurs mécontentements auprès du gouvernement français. « L’exécutif fait la sourde oreille malgré l’intervention de nos élus. Les apiculteurs sont des gentils mais ils sont à deux doigts de craquer », fulmine Yves Delaunay, vice-président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française (Unaf) lors d’un point presse organisé ce jeudi 1er février 2024 au Palais d’Iéna (Paris).
À l’heure où la grogne des agriculteurs a retenti dans toute la France, les apiculteurs interpellent à nouveau le gouvernement pour exiger des changements.
Les apiculteurs expriment aussi leur colère (26/01/2024)
Une aide d’urgence
Un producteur peut choisir de vendre son miel de différente façon. En direct sur des marchés ou en vrac, soit à des distributeurs ou des fournisseurs. « Les distributeurs veulent acheter le miel aux producteurs en dessous de leurs coûts de revient. Les apiculteurs refusent de sous-vendre leur produit et préfèrent stocker », déplore Yves Delaunay. Résultat : les conditionneurs importeraient massivement des miels venus de l’étranger pour satisfaire la demande des distributeurs.
« On demande une aide d’urgence égale au montant de l’année blanche vécue par les producteurs et un report des échéances de la sécurité sociale agricole (MSA) et des prêts », insiste Christian Pons, président de l’Unaf.
Un climat incertain
Le changement climatique apporte son lot de problème. « Les apiculteurs vont devoir, à terme, investir dans des hangars frigorifiés pour sauvegarder les ruches de nouveaux ravageurs sur le territoire et des variations de températures. Il faut que l’État agisse au plus vite pour nous venir en aide », déclare le vice-président.
Le financement des mesures agroenvironnementales (MAEC) par l’État est aussi au cœur des inquiétudes. Mises en place par le plan stratégique national, elles visent à encourager le développement des pratiques écologiques avec une contrepartie financière. « Nous souhaitons une revalorisation de dix euros, a minima, de la mesure concernant les lots de 25 ruches », tranche Christian Pons.
L’Unaf salue néanmoins l’accord conclu ce mardi 30 janvier 2024 par les États membres et représentants du Parlement européen sur les nouvelles règles d’étiquetage du miel. « C’est une bonne nouvelle mais nous attendons la fin des négociations par le Parlement et le Conseil », tempère le président du syndicat.
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